— le crime à birmingham

L'une des formes de criminalité la plus rentable, pas la plus discrète. Connus pour brasser une quantité d'argent astronomique. Loin des dealeurs des bas fonds de Birmingham, les trafiquants sont les nouveaux gentlemen. La plupart cachés derrière des sociétés écrans et une armée de fourmis ouvrières capables de faire fructifier et blanchir leur argent. Manches immaculées quand les mains sont pleines de sang. Drogues de synthèses, c'est parfois la course à qui arrivera à en faire passer le plus dans tout le reste du pays. Si les simples dealeurs font appels à des mules, les plus gros narcotrafiquants ont dû très vite faire preuve d'inventivité devant une demande grandissante et la promesse d'un trafic encore plus lucratif. Des cargos entiers sont contaminés par leurs marchandises. Pattes graissées et pots de vins immenses pour s'assurer une traversée paisible. Silence des dockers acheté, la marchandise est ensuite récupérée puis ramenée en sécurité dans des hangars dont l'adresse est jalousement gardée pour être conditionnée et distribuée. Habitués aux pots de vins, leur complicité avec les employés des ports par lesquels la drogue est acheminée et les forces de l'ordre les rend quasiment intouchables.

Les plus célèbres trafiquants du pays. Élégants, affables, presque trop sages. Mais ce n'est qu'une façade pour cacher une réalité beaucoup moins rutilantes. Des hectares et des hectares de plantations cachée au sous-sol de propriétés immenses, de châteaux et manoirs. Leur mode opératoire est simple. Les nobles s'ennuient, les nobles s'encroutent et surtout, les nobles ne disent jamais non devant une mallette remplie de livres. Ils prêtent alors leurs infrastructures et voient fleurir des fermes colossales en quelques mois et puis récupèrent une contrepartie financière. Un loyer pour l'utilisation de leur terrain, de leur électricité, de leur chauffage, ou une aide pour réparer la toiture, refaire la cuisine, tous les prétextes sont bons pour fermer les yeux sur ce qu'il se passe réellement sur leurs terres. Les trafiquants ne sont pas nobles mais en ont l'air. Un sens des affaires aiguisé et surtout, une aversion pour les démonstrations crasses de violences qui semblent paver les autres organisations. Ils n'aiment pas les règlements de compte mais la sécurité et la pérennisation de leurs trafics passera toujours avant tout le reste. Dans leurs fermes évoluent tout autant de petites mains que dans les autres organisations. Des botanistes surdoués aux agents de sécurité en passant par les chimistes, les sous-sols se transforment alors en écosystèmes propres d'où sort un produit de qualité ensuite acheminé par des chauffeurs de confiance à travers tout le pays.

Plus vieux métier du monde, loin d'être le plus sûr. Si la prostitution est légale en Angleterre, toute action en lien avec la prostitution organisée et son offre publique reste strictement illégale. Officiellement. House Of Apollo, l'une des plus vieilles maisons closes du pays. Savamment dissimulée derrière la façade pas si innocente d'un club de strip-tease, seuls les initiés se voient ouvrir les portes de la luxure. Sous haute surveillance, personne ne rentre et personne ne sort sans être épié par un important réseau de caméras. Salons privés et chambres à thèmes, la House of Apollo est devenue au fil des années expertes dans l'art d'assouvir les fantasmes les moins avouables. Le rez-de-chaussée comportant même un sex-shop avant d'attirer les clients dans les tréfonds d'un escalier éclairé de rouge. Principalement une affaire de femmes chapeautée par une matrone cruelle et impétueuse. Elle a main mise sur tout ce qui se passe sous son toit. Femme dragon, il n'est pas rare qu'on l'aperçoive se mêler aux foules pour en prendre la température. Mais ô grand jamais elle n'acceptera qu'on la touche ou qu'on l'approche de trop près.

De plus, la House of Apollo se décline en branches familiales, sous formes de franchises qu'elle contrôle légèrement moins. On peut noter The Doll's House, véritable magasin de vêtements où les marchandises les plus appréciées sont les mannequins humains exposés. Contrôlée par les De Faÿ depuis un certain temps, on murmure également que la matrone serait de leur famille. Mensonge ou réalité ? Après tout, du moment que les affaires marchent, plus rien ne compte.

Sans doute la plus violente organisation criminelle de la ville. Et probablement la plus ésotérique. Malgré les nombreuses tentatives des forces de l'ordre ou des journalistes, seule une estimation infondée du nombre de petites mains membres du réseau est sortie dans la presse. Comme un iceberg entièrement immergé. Elle agit à tous les niveaux du pouvoir. Stations de métro désaffectées transformées en clinique improvisée, les cadavres sont négociés avec les morgues du coin, les légistes grassement payés pour faire semblant de n'avoir "rien vu". La House of Hadès agissant comme un charognard, attendant dans l'ombre, récupérant les corps. Ces derniers sont ensuite disséqués et leurs organes conditionnés pour être vendus. Le commerce des morts gardant le vent en poupe, les trafiquants ont décidé d'accélérer la cadence en proposant leur service de nettoyeur. En plus de s'occuper des scènes de crimes pour les autres organisations tachant le paysage de la ville, ils offrent également le luxe d'ôter la vie. Mercenaires de génie, manière discrète, courtoise, polie de tuer des gens. Scènes de crimes impeccables, sans indice où tout est orchestré pour mener les enquêteurs sur la mauvaise piste, faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre. Ils sont maîtres dans l'art des coups montés et des fausses accusations.

La House of Arès est, en apparence, un ring luxueux où s'affronte les plus grands boxeurs du monde. Pourtant, pour cette organisation, le spectacle n'est pas sur le ring, mais bien dans les coulisses et plus particulièrement, chez les bookmakers. Une fois le combat lancé et dès l'identification du perdant, quel qu'il soit, un nombre important de paris sont placés en sa faveur. Quand il perd, l'argent est versé aux bookmakeurs qui le redistribuent une fois leur marge prise. Marge raisonnable, 10% seulement. Ainsi, les différentes organisations font appel à eux pour blanchir leur argent. Si d'autres moyens existent, la House of Arès s'est imposée comme étant sûre, compétente et abordable et est devenue en quelques années une incontournable pour ce genre de business. Mais la rejoindre n'est pas de tout repos. Il ne s'agit pas simplement de savoir manier les chiffres mais aussi et surtout faire preuve d'une résistance au stress et d'une rapidité de traitement à toute épreuve et là aussi, les erreurs ne sont pas tolérées.

Véritable manoir caché en plein milieu de la ville, le nom du lieu s'accorde parfaitement à la mythologie personnifiée sous les traits du crime anglais. L'ambiance s'y veut calme, guindée, loin du ressac tumultueux de la ville qui ne dort plus, aucune tolérance pour celles et ceux qui tenteraient de faire des vagues. Se déclinant sous la forme d'un énorme labyrinthe, entouré de beaux escaliers et de couloirs interminables, le tout dans une atmosphère digne des années 40, le lieu est porteur d'histoires. Tout le monde y a sa place, grands patrons de la criminalité ou plus petits bandits. Géré d'une main de fer par une figure illustre, personne n'oserait contredire les règles. Après tout, chaque action possède son lot de conséquences. On s'y retrouve pour y faire la paix mais aussi pour créer quelques guerres. Loin des prunelles des béats, c'est ici que tout se passe, à la vue de ceux qui osent regarder les ténèbres dans les yeux. Boissons et drogues servies, jeux de poker et autres, le manoir abrite plus de choses qu'on ne voudrait le penser.

Brigade entièrement féminine, les Moires ne sont pas de celles qu'on ose trahir. Véritables justicières, elles servent d'aide aux différentes organisations et ne cessent de tempérer les conflits. De plus, elles se doivent de servir tout ceux qui voudraient de leur aide, elles évitent les guerres et les bains de sang. Si au départ, la tâche s'héritait de mère en fille, à présent, elles récupèrent des gamines esseulées pour leur trouver un avenir meilleur, loin des promesses de la Maison Apollon. Triste solidarité féminine, c'est pourtant une vie sage et bien rangée qu'elles mènent, loin des hommes, presque recluses. Les Moires, malgré leur mode de vie, sont quand même soumises aux Maisons. Elles peuvent être convoquées par les Maisons à n’importe quel instant pour régler un souci entre une Maison et une autre ou pour qu’on leur demande leur avis sur quoi faire, sur comment punir ou rendre justice. Ce sont généralement les Trois Moires donc les plus importantes qui sont convoquées mais si elles n’ont pas envie d’y aller, elles envoient quelqu’un d’autre, n’importe qui dans leurs rangs du moment qu’elles estiment la personne qui est envoyée. Généralement, c'est l'une des Nouvelles Moires.

Par la suite, la personne envoyée doit leur faire un rapport et les Trois Moires décident de la punition, de la sanction ou de l'action qu'elles doivent effectuer. Les Moires partent du principe que le sang amène le sang. Les Nouvelles Moires s’occupent des sales besognes, d’enquêter et de justement d’appliquer la décision que les Trois Moires ont choisi. Les Trois Originelles ne veulent pas nécessairement se salir les mains… Les Moires se considèrent comme des justicières, comme des sauveuses. Elles tempèrent aussi en trouvant des alternatives aux assassinats, quand elles le peuvent.

L’examen final est celui qui déterminera si l’apprentie peut rejoindre pleinement les Moires. Ce dernier est un assassinat orchestré où les apprenties sont poussées à leurs limites : elles doivent tirer sur l’une des leurs. Évidemment, la balle est à blanc et ne tuera donc personne. Si elles ne tirent pas, l’examen est raté et les apprenties sont congédiées, soumises malheureusement à une contrepartie. Si l’examen est réussi, elles sont considérées comme des Nouvelles Moires et se doivent de suivre les ordres. Si elles veulent s'en aller, c'est possible mais il y a une contrepartie, qui à votre convenance aussi. Les trois Moires originelles peuvent refuser d'entraîner une personne qu'elle jugeront trop faible mais là aussi, il y a une contrepartie à payer en échange de la liberté. Exemples de contreparties : se couper un doigt, devenir les yeux et les oreilles de la maison, s'éborgner, garder le silence sur les activités criminelles, accomplir des tâches ingrates pendant une période temps plus ou moins longue décidée par les chef·fes.