Merrick | flesh for fantasy

caractère;
dégoût du travail forcené, recherche n'importe quel plaisir comme un chien affamé arpente les rues, provoque celui des autres contre quelques billets. Pianiste virtuose tape sur la peau et pousse les touches, fait vibrer les cordes, musicien des sons salaces et interdits, symphonies composées dans le secret, loin des oreilles des maris. Ancien gamin paumé sait toujours rien de la vie mais désormais plus riche que son paternel le sera jamais, expose le luxe sur la toile en espérant attirer le regard jaloux de ceux qui l'ont détesté. Habitué des fêtes de garage, se pavane au milieu des robes cocktails et des costards, au bras de sa dulcinée éphémère, volontairement accessoire le temps d'une soirée. S'intéresse enfin aux livres et à l'Histoire d'abord pour impressionner, s'est découvert une passion pour la Culture, les connaissances qu'il a évité toute sa jeunesse car se pensait trop stupide et définitivement trop feignant pour cet effort. Besoin de briller, resplendir et aveugler, de son apparence et ses paroles.

(( Beau parleur • Elégant • Cultivé • Solitaire • Secret • Esthète • Extraverti • Audacieux • Jovial • Sûr de lui, souvent trop arrogant • Cache une faible estime de soi, croit peu en sa dignité • Croit en sa bonne étoile, parfois trop confiant en cette dernière il aurait tendance à se laisser porter par la vie sans se battre contre les évènements • Apprécie sa vie de luxe, malgré les sacrifices • Ne réfléchit pas aux conséquences de son métier sur son mental • Ignore volontairement tout ce qui est de l'ordre de la peine, exprime plus aisément son irritation • Critique • Généreux • Fêtard • Indépendant • Un peu paumé, sait prétendre le contraire ))

histoire;
• Crachat sanglant sur le sol.
Merrick essui sa bouche tandis qu’intervient trop tard l’une des surveillantes de la cours de récréation. Il sert les dents lorsqu’elle le réprimande, habitué d’être accusé à tort comme étant l’origine de la violence. Pour une raison qu’il ignore, elle semble le détester, et ne prend jamais de mesure contre l’enfant qui le frappe et prononce « gitan » comme s’il s’agit d’une insulte. Il aurait aimé lui dire que sa grand-mère était Rrom et non Gitane, mais il n’a pas encore assez étudié pour expliquer la différence, pourquoi il en est fier. Son père n’a jamais voulu qu’il apprenne ; cette information sur son arbre généalogique a été surprise après avoir écouté aux portes, quand on le pensait endormi.

• Quand ses camarades lycéens tracent leur avenir en choisissant leurs universités, Merrick s’autoproclame professionnel des cœurs brisés et de l’économie d’énergie. « Branleur », préfère dire son père, ce à quoi il répond toujours « oui, souvent. » avant de disparaitre dans sa chambre pour éviter une chaussure devenue projectile. Son seul objectif dans la vie est de prendre son indépendance ; comme sa mère l’a fait, quelques années auparavant, pour suivre un bel amant, plus jeune, plus fougueux, plus riche. Par respect pour l’ego amoché de son père, il n’a jamais fait ces remarques, et jamais ils n’évoquent le sujet.

• A ses dix-neuf ans, après avoir redoublé deux fois la dernière année de lycée, et abandonné l’idée d’avoir son diplôme, il découvre le monde du travail. Il collectionne les petits emplois qu’il ne tient jamais longtemps ; il aimerait allier facilité à gros porte-monnaie, malheureusement sa place dans la société n’est pas en accord avec cette vision de la vie. Il emprunte de l’argent à ses amis, économise une partie et dépense l’autre dans des futilités.

• L'année suivante, son père décide de partir des USA pour tenter la Grande-Bretagne, loin de la vie de citadin. Ils atterrissent dans un patelin en Angleterre où il n'y que de l'herbe et des moutons. Ce n'est pas sa Californie natale, pas de soleil ni de palmiers. Merrick apprécie les pubs, ça repousse l'appel du vide quand il prêt des falaises.

• Vingt-quatre ans. Cela fait quatre années qu’il est parti de chez son père, et qu’il ne lui adresse plus la parole après une énième mésentente au sujet de son manque d’attrait flagrant pour l’effort. Entre autres. Il préfère oublier les autres piques vicieuses qui ont été échangé. Merrick a commencé par loger chez des amis, voguant d’un lieu à l’autre avant d’atterrir à Londres chez la seule personne qui ne lui tournera jamais le dos, malgré ses travers et écarts. Il est réputé pour être le raté qui ne tient jamais ses emplois, celui qui a été viré de chez son père, le fêtard qui accepte quelques billets de conquêtes féminines, et celui qui aurait couché avec les copains de certaines d’entre elles.

• Un an sans savoir comment diriger sa vie, sur un coup de tête il utilise ses économies et atterrit à Birmingham, pour la première fois seul. Encore peu ambitieux concernant sa carrière, il enchaine trois boulots sans conviction. Flingue ses économies dans les fêtes, sacrifie ses repas pour de l'alcool et un joint chaque soirs.

• C’est lors d’une fête huppée dans laquelle il est parvenu à s’immiscer qu’il découvre sa vocation. Il n’a jamais cru au concept de fierté, n’en a perdu que peu lorsqu’il s’est déshabillé pour la première fois devant femme bien plus âgée que lui, dont les bijoux valaient plus que toutes les payes qu'il a pu recevoir, son logement, sa voiture et peut-être sa propre vie.